Le campagnol terrestre(Arvicola terrestris) est une espèce de rongeur sous-terrain présente dans de nombreux habitats.
Ce petit animal, est bien connu des agriculteurs, cependant ses conséquences sur les productions sont parfois sous-estimé. Le campagnol est une espèce qui préfère les plaines fourragères, il consomme les racines et aime particulièrement les pissenlits, le trèfle violet et la luzerne, ainsi que le fromental, le dactyle, le ray-grass, etc…
Cependant, il ne se contente pas uniquement des fourrages, il se nourrit aussi de tout type de racine à proximité de son habitat, tel que les racines des vergers, les racines de jeunes arbres, les tubercules, bulbes et racines de cultures légumières. Le campagnol est actif de jour comme de nuit, il consomme l’équivalent de son poids par jour et stock même son “trop-perçu” dans son terrier.
Comparé à ces congénères, le campagnol des champs et la taupe, le campagnol terrestre fait plus de ravage de par sa voracité et sa capacité de pullulation qui est énorme. En effet, un couple de campagnol peut donner naissance à 100 rejetons en une seule saison, la durée de gestation étant de 21 jours, et les portées de 4 à 7 individus, il n’est pas rare que la femelle mette au monde une dizaine de portées par an. De plus, les jeunes campagnols atteignent leur maturité sexuelle au bout de 2 mois seulement et vont pouvoir continuer à se multiplier sur la même saison. Souvent, les années de pullulation sur une parcelle sont cycliques et correspondent à une population de campagnols tellement importante que la compétition pour la nourriture et l’espace devient tellement importante que la colonie décline d’elle même, par une augmentation de la mortalité et de la migration des individus.
Les dégâts d’une pullulation peuvent se manifester sur différente productions. Le plus flagrant est sur les pâturages, ou les campagnols vont se nourrir du fourrage, mais vont aussi altérer la production du fait des monticules et des galeries qu’ils produisent sur la parcelle. Cela va engendrer une diminution du pâturage, une perte de qualité et de quantité du fourrage, ainsi qu’une moins bonne conservation de l’ensilage et une dégradation de la qualité structurelle du sol. Les dégâts causés sur les pâturages peuvent aller de quelques % de rendement en moins jusqu’à 45% de la récolte. Les dégâts sur les vergers se caractérisent par un affaiblissement des arbres, dus au dégât causés au niveau des racines, favorable à l’apparition de maladie phytosanitaires. Sur les céréales, les dégâts sont de l’ordre de quelques %, sur les cultures légumières les dégâts sont très variables, mais peuvent être extrêmement important. Enfin, la présence de campagnol peut avoir des impacts négatifs sur l’élevage, leur surconsommation de légumineuse peut entrainer un manque pour les troupeaux et donc un déséquilibre métabolique, ils représentent aussi un risque sanitaire en favorisant la présence de spores butyriques et entraine un risque sanitaire et une baisse de qualité du lait.
L’idéal pour prévenir le risque de dégâts important des campagnols, c’est un contrôle régulier et varié.
Il existe différent moyens de lutte plus ou moins efficace. Tout d’abord, la lutte chimique à vue de nombreux produits interdit, de plus les méthodes de fumigation était relativement couteuses et inefficace et pas très Bio, mais peuvent faire l’objet de dérogation en cas d’infestation bien trop importante. La méthode la plus efficace est de prévenir la pullulation en effectuant un contrôle régulier de la population. Cela se fait en favorisant la présence de prédateurs naturels.
Il est très important de compléter cette méthode par du piégeage, en effet quand vous voyez des rongeurs à la surface, c’est souvent qu’il est déjà trop tard! Donc, n’attendez pas d’être infesté pour réagir, effectué un piégeage régulier à l’aide de piège Topcat sur votre terrain. Cela vous permettra de limiter la population et de surveiller leur nombre. Si grâce au piège, vous voyez que la population devient trop importante, il existe des méthodes mécaniques, de travail du sol ou de pâturage qui entraine la destruction des galeries de campagnol, ce qui a un effet négatif sur leur population et qui peut permettre de limiter une population en essor.
En conclusion de cet article, les campagnols peuvent représenter des pertes économiques à ne pas sous-estimer, pensez à vous en prémunir en aménageant votre terrain pour favoriser un contrôle naturel et effectué des piégeage régulier, pour surveiller leur population grâce à des pièges de type Topcat.
Article réalisé grâce aux données et compte rendus du service de l’agriculture de Neuchâtel (Campagnols et taupes – République et canton de Neuchâtel)
Adrien Technicien-conseil chez Agroressources